L’Instax Wide 300 est sorti il y a des années maintenant, mais il continue à être la figure de proue du format Wide, au sein de la gamme de films et appareils instantanés Instax de Fujifilm.
Je n’avais jusqu’à présent jamais eu l’appareil entre les mains. L’heure est donc venue de réparer cette injustice et de vous présenter le plus grand (au moins par la taille) des modèles Instax proposés par Fujifilm.
Lancé en 2014, l’Instax Wide 300 fait figure d’ancêtre parmi les appareils instantanés, qui se sont succédés à un rythme effréné depuis quelques années. Il tient pourtant la marée et demeure le champion de sa catégorie. Et pour cause : il ne connait que très peu de compétiteurs sur le format Wide, qui n’est pas le plus populaire des films produits par Fujifilm.
Voici ce qu’il faut savoir sur ce modèle presque unique en son genre.
Sommaire
Design
A notre époque où la miniaturisation et le concentré de technologie sont de mise, l’Instax Wide a des allures un peu pataudes, avec sa taille énorme (il affiche des dimensions de 167.8mm x 94.7mm x 120.9mm qui font de lui le plus imposant de la gamme Instax de Fujifilm). Bon, ce n’est pas franchement sa faute. Il faut savoir que la taille des appareils instantanés est toujours dictée par celle du support papier avec lequel ils fonctionnent.
Le format Wide étant le plus grand de la gamme Instax, les cartouches de film liées à ce type de film sont volumineuses et impliquent de travailler avec des appareils encombrants.
Dans un sac photo, accompagné d’un ou deux cartouches de films, l’Instax Wide 300 réclame une bonne partie de l’espace disponible, si bien que vous pourrez avoir des difficultés à emmener un autre boitier, quel qu’il soit.
Vu son format, le Fujifilm Instax Wide 300 n’est clairement pas un polaroid de poche.
Pour aider à la prise en main du boitier, Fujifilm lui a intégré une poignée, que l’on saisit avec la main droite, à la manière d’un reflex. De même, le déclencheur prend la forme d’un bouton circulaire perché sur cette poignée et qui tombe sous l’index.
En façade, au-dessus de l’objectif, se trouvent à gauche la barre de flash, rectangulaire, et à droite le nom du modèle.
Au dos de l’appareil, l’essentiel de l’espace est occupé par la trappe de chargement des cartouches de film. Au dessus d’elles, sont disposés sur une ligne les quelques éléments clefs liés à la prise de vue : le compteur de vues, un petit écran LCD, et quelques boutons vous donnant accès aux contrôles, qui sont peu nombreux.
Le viseur est placé sur une proéminence située tout à gauche lorsque vous tenez l’appareil en main.
C’est par le haut du boitier que sont éjectées les photos, via la large fente qui y est ménagée.
Sous l’appareil, un pas de vis permet une fixation sur trépied pour gagner éventuellement en stabilité.
La trappe pour accéder au logement des piles se trouve quant à elle sur un des côtés.
L’appareil n’est disponible que dans une seule finition faisant appel à un corps de plastique gris et noir. S’il entretient un air de famille avec certains autres modèles de la gamme Instax, et notamment le 90 Neo Classic, son design ne lui vaudra pas un prix de beauté et souffre un peu de la comparaison avec les modèles plus récents (Instax Mini 9 et Instax Mini 70), dont l’allure est plus moderne, plus soignée.
Fonctionnement
L’Instax Wide 300 est un appareil instantané très simple d’utilisation, assez rudimentaire, qui ne recouvre que peu de subtilités.
Pour son fonctionnement il exige toutefois 4 piles AA de 1,5V, pas moins. La mise sous tension s’effectue en tournant le commutateur on/off, situé à la base du déclencheur, sur la face avant. L’objectif se déploie alors et prend sa position par défaut, adaptée aux prises de vues sur une distance allant de 0,9 mètre à 3 mètres. Pour les sujets situés à une distance supérieure à trois mètres (paysages, groupes de personnes distantes… pensez à tourner la bague située autour de l’objectif pour basculer sur la seconde position (3 mètres à l’infini). Vous bénéficierez ainsi d’une plus grande netteté.
L’Instax Wide 300 ne propose pas de mode Macro. Le kit comprend toutefois une lentille adaptée aux gros plans et qui vous permet même de réaliser des selfies. Cet appendice se fixe sur l’objectif principal. Lorsque vous vous en servez, optez pour le mode de vue rapprochée : 90 cm – 3 mètres.
Si vous vous prenez en photo, cadrez simplement à l’aide du miroir greffé sur l’accessoire et prévu à cet effet.
Cette lentille de close up, tout en plastique, comporte une tige terminée par un petit anneau. Lorsque le complément est fixé sur l’objectif, cet anneau vient se placer devant le viseur. Lorsque vous souhaitez faire des vues rapprochées ou des portraits serrés, cadrez votre sujet en prenant cet anneau comme point de référence pour le centre de votre image. Vous décentrerez ainsi votre sujet en le plaçant légèrement plus bas et à droite dans le viseur.
Pas très instinctif ni élégant, mais efficace.
L’Instax Wide 300 n’offre pas de double exposition, pas de pose B ni de retardateur qui permettrait de procéder à une photo de groupe regroupant tout le monde. Le pas de vis situé sous l’appareil et destiné à une fixation sur trépied ne présente du coup qu’un intérêt limité….
Les fonctions, si elles sont donc réduites à l’essentiel, permettent en un sens de se débarrasser du superflu pour se concentrer sur le sujet de sa prise de vue.
Les films Instax Wide
Dès que vous pressez le déclencheur, la photo est éjectée et débute son développement, en pleine la lumière. Nul besoin de la couvrir ou de l’abriter, vous pouvez la regarder se développer dans vos mains.
Sur la surface, blanche au départ, les zones les plus sombres vont apparaître les premières, se densifier en quelques minutes, à mesure que les couleurs vont se révéler et gagner en intensité. Comme souvent avec les appareils instantanés, le viseur est approximatif et il est difficile d’obtenir des cadrages millimétrés.
Les films Instax Wide sont en tous points similaires à leurs cousins Instax Mini, en dehors de leurs dimensions (5,4 x 8,6 cm pour le format Mini ; 8,6 x 10,8 cm pour le format Wide).
Leur composition chimique est rigoureusement identique, et ils présentent des caractéristiques équivalentes (temps de développement, rendu des couleurs…).
Une chose à savoir : si le film Instax mini est décliné dans un nombre impressionnant d’éditions, avec des bords colorés, ou illustrés par des motifs ou des personnages tirés de licences liées à des films d’animations, des jeux vidéo ou autre, il n’en va pas de même pour les films Instax Wide.
L’offre est nettement moins vaste de ce côté, et réduite aux seuls films couleur classiques, à bords blancs, et aux films noir et blanc. Et le film monochrome Instax Wide n’est sorti que bieeen après la version Mini.
Verdict
Ceux qui veulent se laisser tenter par l’instantané mais jugent les formats Mini ou Square trop petits devront se tourner vers l’Instax Wide 300 pour accéder au format Wide, le plus grand des trois films Instax distribués par Fujifilm aujourd’hui.
Ce modèle ne connait que très peu de concurrents directs. Il a remplacé un modèle antérieur chez Fujifilm, et sa place ne lui est disputée aujourd’hui que par le Lomo Instant Wide, un modèle créé par Lomography.
Appareil quelque peu encombrant et embarquant relativement peu d’options pour la prise de vue, l’Instax Wide 300 n’en est pas moins parfaitement fonctionnel. Un incontournable dans le paysage de l’instantané actuel.
Avantages et inconvénients de l’Instax Wide 300
On aime
- Des images deux fois plus grandes que les images Mini
- La simplicité d’utilisation
On aime moins
- Appareil encombrant
- Design qui a un peu vieilli