Lomography aime la photographie instantanée au point d’y consacrer toute une partie de sa gamme de produits. Avant tout, on peut compter sur ses appareils conçus pour un usage 100% instantané, la série des Lomo’Instant. Mais Lomography pousse plus loin avec des accessoires qui transforment certains de ses boîtiers les plus emblématiques en appareils instantanés.
Le Diana F+ est l’un de ces boîtiers qui disposent ainsi d’un Instant Back. Il s’agit d’un dos spécial qui se greffe au boitier et accueille des cartouches de film Fujifilm Instax Mini. Accessoire bidon ou vraie plus-value ? C’est ce que nous allons voir ici.
Sommaire
L’Instant Back+, c’est quoi au juste ?
L’Instant Back se présente sous la forme d’un kit composé de deux parties. Il y a d’une part un dos destiné à remplacer le dos par défaut du boîtier, et d’autre part une lentille de plastique, petit complément optique qui vient se greffer derrière l’objectif du Diana F+. Il accueille des cartouches d’Instax Mini de Fujifilm et permet de faire des instantanés avec votre Diana F.
Comment installer le dos Instant Back sur le Diana F+
Pour installer le dos il faut déboîter le dos d’origine du Diana, complètement amovible, retirer toute bobine de pellicule qui serait présente à l’intérieur de l’appareil et déclipser la pièce de plastique plate situées au bas de l’appareil et sur lesquelles reposent les bobines. L’intérieur de l’appareil étant accessible, il n’y a plus qu’à fixer la lentille de plastique derrière l’objectif, en suivant le sens indiqué sur celle-ci. Et à monter ensuite le dos Instant Back en lieu et place du dos Diana d’origine. L’Instant Back+ se verrouille, comme le dos d’origine, à l’aide d’un loquet situé sur le dessous. Sur le dos lui-même, une trappe s’ouvre pour mettre en place les cartouches Instax Mini. Attention, le dos nécessite deux piles CR2 3V pour fonctionner. Un interrupteur permet de le mettre en route et le voyant bleu qui sert de compteur de vue s’allume alors.
L’ensemble de la manipulation est relativement aisée et plutôt ludique. On a un peu l’impression de bricoler son boîtier. Attention toutefois à rester délicat dans la manipulation des pièces de plastique, et à ranger soigneusement les différents éléments pour pouvoir revenir plus tard à la configuration initiale du Diana.
C’est parti ! Des joies…
Une fois le dos monté et mis sous tension, vous pouvez prendre vos photos comme vous le feriez avec le Diana F+ “nature”. Vous réalisez vos images en déclenchant normalement, et avez accès aux mêmes réglages. Pour éjecter votre image, il vous suffit de presser le gros bouton rond situé sur la partie gauche du dos. L’image sort alors sur le côté de celui-ci et commence à se développer à l’extérieur. Ce système favorise les expositions multiples, puisqu’il vous suffit de déclencher plusieurs fois pour exposer à plusieurs reprises votre image, avant son éjection. Si vous êtes possesseur d’un Diana F+, vous avez un penchant pour l’expérimentation et serez naturellement tenté par cette fonction. Attention à rester raisonnable dans le nombre d’expositions, sous peine d’obtenir une photo complètement cramée.
… et quelques peines
Une des problèmes rencontrés vient du viseur. Tout d’abord, le Diana F+ est conçu pour prendre des photos sur du film 120, au format 6×6. Ce qui signifie que le viseur est carré, alors que l’image exposée sur les pellicules Instax Mini est rectangulaire. L’image que vous composez à travers le viseur ne correspond donc pas à l’image finale obtenue sur papier. Ensuite, le dos étant assez épais, plus large que le dos d’origine, vous ne pouvez pas plaquer votre œil sur le viseur. Le dos fait obstacle et vient buter sur votre joue. La visée s’en trouve donc moins accessible.
Les experts apprécieront le tout manuel
Malgré ces quelques défauts, le Diana Instant Back+ est suffisamment bien conçu pour s’intégrer pleinement au boîtier. Il fonctionne comme une extension naturelle de celui-ci, presque une seconde peau. Surtout, il permet de retrouver tout le charme d’utilisation de celui-ci. Choix de l’ouverture du diaphragme, de la zone de netteté, mode bulb, déclenchement optionnel du flash, recours aux gels de couleur… vous pouvez vous appuyer sur toutes les options du Diana pour faire vos images. Un réel avantage pour celui qui connaît son Diana sur le bout des doigts, ou pour qui a de solides connaissances en photographie. Les succès obtenus n’en seront que plus gratifiants. A ce titre, l’Instant Back+ se situe bien dans l’esprit lomo qui fait la part belle à l’expérimentation.
Pas pour les débutants
Mais on peut à contrario voir ce point comme un inconvénient. Vous ne bénéficierez en effet d’aucun automatisme, et devrez tout régler par vous même. A vous de faire les bons choix en prenant en compte les différents paramètres : lumière ambiante, sensibilité du film, temps de pose… Le combo Diana F + / Instant Back s’adresse mine de rien à des experts et ne constitue pas une option idéale pour qui voudrait s’essayer à la photographie instantanée sans prise de tête. Sur ce point, un appareil comme l’Instax Mini 8 représentera un bien meilleur choix pour un débutant. Les risques de rater vos images sont plus limités. D’autant que le prix de l’instant Back se compare assez mal à celui des appareils d’entrée de gamme de Fujifilm.
Pour les autres, et notamment pour ceux qui possèdent déjà le Diana, l’Instant Back prend la forme d’un accessoire fort sympathique qui leur permettra de conjuguer leur passion pour la lomographie avec les plaisirs de la photo instantanée.
Le Diana Instant Back pour Diana F+ est vendu seul ou bien en kit avec celui-ci.
Avantages
- Un accessoire sympa pour son Diana F+
- Accès à des fonctions d’expositions multiples
- Des combinaisons à la pelle, un potentiel d’expérimentation infini avec toute la gamme d’accessoires Diana F+
Inconvénients
- Viseur carré pas adapté
- Aucun automatisme. Des connaissances en photographie sont un vrai plus pour effectuer les bons réglages
- La part de ratés dûs à l’expérimentation peut être assez élevée
- Prix un peu élevé