A l’heure ou Fujifilm commercialise son premier film Instax monochrome (Noir et Blanc), Impossible project diversifie de son côté sa gamme de films duochromes. Jamais à court d’idées quand il s’agit de proposer des films excentriques, la marque a mis cet automne sur le marché deux nouveaux films : les films duochromes Noir & Orange et Noir & Rouge. Deux éditions qui ne sont pas sans rappeler le film Third Man Records, Noir & Jaune, sorti il y a déjà quelque temps et qui s’avérait être un assez bon cru.
Sommaire
Caractéristiques des films B&O et B&R
Comme le précédent film duochrome Third Man Records, les films Noir & Orange et Noir & Rouge sont disponibles pour les appareils de la série 600 et pour l’appareil I-1 d’Impossible. Les possesseurs de SX-70 devront donc passer leur tour, ou avoir recours à des voies détournées pour utiliser ces films avec leur boîtier fétiche.
Ces deux films duochromes sont également basés sur une émulsion commune, empruntée à celle des films Noir & Blanc de dernière génération. Ils se développent donc dans tes temps similaires, allant de 5 à 10 minutes.
Un mot sur le packaging
Si Impossible Project change le design de ses recharges à chaque nouvelle génération, les éditions spéciales ou limitées font systématiquement l’objet d’un design unique, dédié. Le packaging des deux films duochromes n’échappent pas à la règle; et bénéficient pour le coup d’un très design épuré particulièrement réussi.
On en oublierait presque le prix de la cartouche. Presque. Parce qu’à 20€ les huit poses, ça pique toujours un peu.
Rendu des films duochromes
Sur le plan du rendu, pas de grande surprise pour qui connaît les films cités plus haut (Third Man Records et Noir & blanc). Les images se caractérisent par un contraste très marqué. Les tons clairs présentent peu de détails, et les ombres basculent rapidement dans des noirs denses. Ce rendu se prête bien à certaines images, certains sujets, et moins à d’autres. Avec la pratique, on en vient à choisir judicieusement ses sujets en gardant ce point à l’esprit.
Reste que, comme pour les pellicules Third Man Records, ces images bicolores, bien mises en valeur par un cadre noir classieux, détonnent complètement par rapport au pola standard, en couleur et à bords blancs. Et c’est déjà un atout. L’œil se laisse facilement surprendre et séduire par ces clichés originaux. Avec un bon sujet et une belle composition, on obtient des images très sympas, qui retiennent tout de suite l’attention.
Verdict
Les films duochromes Black & Red et Black & Orange d’Impossible Project se placent directement dans la lignée de l’édition Third Man Records. Si vous avez aimé ce film, vous ne pourrez qu’apprécier ces deux versions supplémentaires, qui partagent les mêmes caractéristiques.
Ah, un léger reproche, pour être taquin : pourquoi ne pas avoir opté pour des couleurs opposées sur le spectre des couleurs ? Le rouge et le orange sont finalement assez proches l’un de l’autre, et le orange proche du jaune du film Third Man Records… à quand les films duochromes Noir & Bleu et Noir & Vert ?
Les instantanés qui illustrent cet article ont été pris avec le Polaroid 660 Autofocus